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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 19:40

Les hiraganas sont les premiers signes que les enfants apprennent. Il y en a 46: ils représentent tous des syllabes, sauf un. Aurélie vous les présente rapidement...

 

Hiraganas Tableau

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 15:58

« Aurélie ! Il y a une lettre pour toi ! » S'exclama Karine, la maman de la jeune fille qui était en train de lire dans sa chambre. Comme Aurélie ne descendait pas tout de suite, elle ajouta, comme si c'était une formule magique: « Elle vient du Japon... ».

 

Et la formule magique fonctionna. Une Aurélie toute joyeuse jaillit de sa chambre, couru jusqu'à elle, se saisit de la lettre et disparu dans sa chambre aussi vite qu'elle était apparue. Carine entendit ensuite la porte se fermer à clé et elle imagina sa fille assise sur son lit pour décacheter la lettre d' Evy.

 

Le temple Meiji à Tokyo 


SANY0585

 


*****

 

Evy FRIDOT

2-15-22 Matsuda Build.

Nishi Waseda – Shinjuku-ku

162-0051 Tokyo – JAPAN

 

Dimanche 6 Août,

À Tokyo

 

Bonjour ma petite Aurélie,

 

Comment vas-tu ? Je vais plutôt bien, les cours sont finis depuis deux, trois jours et je vais enfin pouvoir vraiment profiter de l'été et de ma dernière semaine au Japon... Cela semble si court !

 

Ici, le temps est assez humide et très chaud. On peut parfois à peine respirer tant le climat est lourd. La fin des cours vient donc de sonner (oui, on finit très tard les cours au Japon: fin Juillet voir début Août...) et mes vacances sont déjà planifiées: demain, c'est le Mont Fuji, après demain, départ pour Hiroshima et le Sud du Japon. Je suis impatiente.

 

Avec la fin des cours, ce mois de juillet a été plutôt tranquille et j'ai pu profiter encore un peu de Tokyo. J'aime tellement cette ville !

 

Au mois de juillet, les festivals fleurissent dans toutes les cours de temples. Comme en hiver, on peut y acheter de quoi grignoter, se promener au sein des stands colorés, acheter des charmes dans les temples environnants. Les filles en profitent pour passer leurs yukatas_ou kimonos légers en coton: elles sont très belles vêtues de toutes les couleurs, décorées de fleurs, d'oiseaux, de nuages... En été, j'aime particulièrement aller du côté du Parc de Ueno. Le lac est recouvert de nénuphars à nouveau. Pour l'instant, il n'y a que les feuilles: les fleurs sortiront à la fin du mois d'août.

 

Jour de festival à Asakusa

 

SANY0121

Ueno 

 

SANY0126

 

L'été est aussi synonyme de feux d'artifice... ou Hanabi (« fleurs de feu » en Japonais, c'est beau, non ?). C'est une très grande fête au Japon: un feu d'artifice peut durer plus d'une heure ! Si le plus impressionnant a lieu à la fin août, sur la rivière Sumida à l'Est de Tokyo, celui qui est tiré au temple Meiji est aussi très important. Il a eu lieu hier, samedi 5 août, et j'ai eu la chance d'y aller... C'était magnifique ! Non seulement en l'air, mais aussi au sol: la plupart des femmes avaient revêtu leur kimono. Par contre, il y avait énormément de monde et c'était un peu dur de trouver une bonne place: on a fini au milieu de la route. Mais ce n'était pas dangereux, elle avait été fermée pour l'occasion.

 

Hanabis

(Et mauvaise photographe... :s)

 

SANY0018

 

SANY0023

 

Après le spectacle qui a duré de 20h à 21h, nous sommes allés... au Mc Do ! Oui, oui. Vêtues de nos kimonos ;) C'était très amusant de manger un hamburger avec des manches aussi larges mais on s'est débrouillées pour ne pas se tâcher. Puis, on a fini la journée en faisant quelques photos. Tu sais, les photos que l'on peut modifier à sa guise, les purikuras. Je sais que tu aimais beaucoup, je t'en ai mis dans l'enveloppe.

 

Hamburger et kimono

 

SANY0026-copie-1.JPG

(Rose est chinoise et non japonaise...

mais elle était très contente d'essayer le

kimono, car il n'y en a pas en Chine !)


Purikura (^^)V 

 

ファイル0003

 

Enfin, voilà. C'était une très bonne journée !

 

Et maintenant, je vais devoir te laisser. Il faut que je me prépare, je vais chanter au karaoké ce soir et demain et bien... C'est une surprise. Je t'enverrai une carte postale ^^

 

Gros bisous !!

xxx

 

Evy

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 19:14

Evy FRIDOT

2-15-22 Matsuda Build.

Nishi Waseda – Shinjuku-ku

162-0051 Tokyo - JAPAN*

 

Mardi 17 Mai 2011,

 

Chère Aurélie,

 

J'espère que tu vas bien et que Mickaël aussi. Je sais qu'il n'aime pas trop lire et qu'il préférera les photos que j'ai joint à la lettre, mais ce serait gentil de partager la lettre avec lui... Et Mickaël, n'oublie pas de m'écrire: tu m'as promis !

 

Ici, tout va bien. Je sais, c'est bizarre de dire ça alors qu'on était au bord de la crise nationale il y a à peine quelques semaines mais tout est si calme à Tokyo ! Rien n'a vraiment changé. Vous connaissez les japonais: la plupart sont tranquilles et prennent les choses avec énormément de recul. À part les répliques du séisme assez fréquentes (et qui me font un peu peur), tout semble pareil.

 

La vie est donc revenue comme avant pour moi: je vais à la fac depuis que les cours ont repris et j'essaye de profiter au maximum... même si tous les étrangers ne sont pas revenus: comme votre famille, ils ont préféré rester en France ou ont été obligé de rester en France à cause de la situation de Fukushima.

 

C'est l'une des seules différences que j'ai noté depuis mon retour. Il y a bien aussi quelques manifestations anti-nucléaires mais elles restent rares. En fait, la plupart des différences sont dues aux restrictions d'électricité: à cause de l'accident de Fukushima, des centrales nucléaires fournissant Tokyo en énergie électrique ont été coupées et la ville subie des restrictions... Aussi, des règles sont appliquées. Par exemple, certains séchoirs à main sont arrêtés dans les toilettes publiques pour limiter la consommation. Plus étonnant, le soir, les lumières des distributeurs de boisson sont éteintes: ils fonctionnent quand même mais ne clignotent plus de la même façon.

 

Et puis, il y a aussi les règles en vigueur pour éviter la consommation abusive d'électricité (éteindre les lumières, ne pas allumer l'air conditionné en dessous de 28°c, débrancher les prises électriques ou encore prendre les escaliers et non l'ascenseur...). Elles sont inscrites un peu partout... L'endroit le plus insolite étant... l'arrière d'un éventail ! Ces derniers sont distribués gratuitement: ce sont des objets publicitaires, comme les mouchoirs distribués pendant l'hiver ;)

 

Un éventail comme messager 

 

SANY0025.JPG

Pour l'instant, ce sont les différences majeurs que j'ai pu voir par rapport aux mois précédents. Bien sûr, la situation reste instable et c'est sûrement mieux pour votre santé que vous restiez en France pour le moment vu que l'on ne connait pas vraiment les effets du nucléaire... mais c'est vraiment dommage que vous ne puissiez pas revenir tous les deux. Je vous promets que je vous enverrai le plus de cartes possibles pour que le Japon ne vous manque pas trop... et j'espère sincèrement que vous pourrez revenir le plus tôt possible !

 

Allez, je vous laisse les p'tiots ! Je m'en vais manger des okonomiyakis avec mes amis...

Vous êtes jaloux, hein ^^ :p

Grosses Bises !

 

Evy

 

PS: En prime, quelques images de mon retour !

 

Meiji Jingu

 

SANY0586

 

Festival au temple Hanzomon

(à Shinjuku)

 

SANY0635

 

Masques en tous genres 

 

SANY0632

 

Itadakimasu !

(Bon appétit ^^)

 

SANY0012

De haut en bas et de gauche à droite:

Salade de mini-crevette/Tofu, Aubergines,

mixture de patate gluante à verser dans le riz,

riz (^^), soupe miso et tsukemono (légumes marinés)

 

*****

 

« Papa ! S'exclama Mickaël à la seconde même où sa soeur Aurélie ait eu fini de lire la lettre d'Evy. Tu peux faire des okonomiyakis ce soir !?!

_S'il te plaît !!! » Renchérit Aurélie.

 

Marc, leur papa, qui était en train de bouquiner, leva la tête et acquiesça :

« J'vous fait ça ! Ça tombe bien, ça fait un petit moment que j'en avais envie ! On va faire les courses les enfants ? »

Et alors que la petite troupe se mettait en marche, Karine occupée à peindre, sourit: depuis qu'ils étaient rentrés du Japon, ce qui faisait maintenant environ deux mois, les enfants ne leur avaient encore pas demandé d'aller à Mac Do. Ils ne rêvaient que d'une chose: de la cuisine japonaise en veux-tu en voilà ^^

 

*****

 

* Note de Carine, la maman:

Les adresses au Japon sont assez particulières. Et ce, pour une raison assez simple (mais bizarre): il n'y a que très peu de noms de rue. Autant dire qu'il est particulièrement impossible de mettre la main sur une rue :s L'adresse se compose donc de chiffres qui indiquent au facteur sa direction...

 

Mlle Evy FRIDOT

2-15-22 Matsuda Build.

Nishi-waseda – Shinjuku-ku

162-0051 Tokyo – JAPAN*

 

En lisant cette adresse, le facteur qui trie les lettres la dirige premièrement vers le Japon... puis vers Tokyo et plus précisément dans l'arrondissement de Shinjuku, dans le quartier de Nishi-waseda (Waseda Ouest), dont le code postal est 162-0051. Puis, le facteur se dirige dans la zone 2 (ou Ni-chôme) de Nishi-waseda, puis dans la rue 15. Le bâtiment 22 de la rue est le Matsuda Build... il n'a plus qu'à déposer la lettre dans la boîte au lettre de Mlademoiselle Evy FRIDOT. Gagné (^-^)V

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 17:29

A Lyon, le 11 mai

 

Cher Journal,

 

Deux mois après la catastrophe au Japon, la situation n’est toujours pas stabilisée sur place: le gouvernement japonais annonce déjà qu'il faudra plusieurs dizaines d'années pour que la situation redevienne normal à Fukushima... Et le bilan s'élève à plus de 28 000 morts et disparus, sans compter les personnes qui ont dû partir de leurs maisons car elles avaient été détruites ou à cause de la radioactivité.

 

Je suis tout ça quotidiennement à la télévision française, même si notre famille ne repartira définitivement pas… mais Evy, elle, est déjà sur place. Elle avait sa rentrée à l'université le 6 mai et a pris pour l’avion il y a deux semaines. Elle était très heureuse de repartir, même si ça inquiétait forcément un peu ses parents.

 

Avec Hugo, on a reprit l’école. C’est bizarre de reprendre en cours de route, comme ça… mais la maîtresse est gentille avec nous et on a de la chance. Les écoles pour expatriés permettent de bonnes conditions d’apprentissage : on n’est pas nombreux à l’école, les enfants parlent plusieurs langues… Donc on avait de l’avance sur l’année… ce qui fait que même après quelques jours sans école, on n’a pas eu trop de mal à recoller.

 

Papa et maman non plus n’ont pas trop eu de mal à retrouver leur travail en France. Leurs entreprises leur ont vite retrouvé le poste qu’ils avaient l’année dernière, avant de partir… Mais je le sais, ils sont un peu déçus d’avoir dû revenir aussi vite. Comme nous, ils ont l’impression de ne pas avoir fini ce qu’ils avaient commencé. Et comme nous, ils se sont attachés au Japon : Maman avait beau dire qu’elle ne pourrait jamais vivre pendant très longtemps là-bas, je suis sûre qu’elle aime désormais beaucoup ce pays.

 

Depuis que l’on est revenu, il y a eu foule à la maison. Et maman, qui a fait des sushis presque à chaque fois, est devenue une spécialiste avec notre aide : je gère les makis (j’aodre les rouler !), mon frère préfère les nigiris et maman s’est découvert une passion pour les omelettes roulées japonaises.

 

Petites révisions

 

Lettre 7 - SaumonNigiris

 

Lettre 7 - MakisMakis

 

Lettre 7 - Tamago yakiOmelette roulée sucrée

 

Nos grand-parents sont passés, des amis de nos parents, des amis à Hugo et à moi, des collègues, l’équipe de foot de mon père, celle de tennis de ma mère… Et à chaque fois, on a eu droit aux mêmes questions et aux mêmes réactions. « Vous avez eu peur ? » « Comment ça fait de trembler ? » « Vous étiez bien préparé, n’est-ce pas ? Les japonais sont prêts à affronter les séismes. » « Tu aimerais y retourner Aurélie ? Mais, tu n’as pas peur ?! »

 

Et à chaque fois, je comprends que le séisme soit le sujet qui les intéresse… mais je leur en veux un peu. Le Japon, ce n’est pas qu’une terre qui tremble. Après six mois là-bas, je ne retiens pas que le séisme… même si, c’est vrai, j’ai été terrorisée. Le Japon, c’est un pays, avec des habitants, des traditions… Et j’espère que tout ces gens iront et comprendront pourquoi on veut tant y retourner.

 

Souvenirs, souvenirs...

 

Chapitre 18 - Pokémon center

Le centre Pokémon à Tokyo

 

Chapitre 11 - Musée ghibli-copie-1

Le musée Ghibli à Tokyo

 

SANY0342

Un temple enneigé de Kyoto

 

SANY0463Un cerf de Nara

 

Et tellement d'autres choses encore !!!

Et nos amis, Sakura, Yuki, Masao...

 

Alors, en attendant de pouvoir y aller à nouveau en vacances ou pour mes études, comme Evy, je suis les aventures de mes amies grâce à leur carte postale. Après ses cours qui se finiront début Août, Evy va aller visiter des endroits du Japon que l’on a pas vu…

J’ai hâte de lire ses aventures !

 

@++

Biz

Aurélie

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 16:10

« Heu… C’est quoi, ça ?! S’exclama Hugo en pointant du doigt le cake coupé en tranches que la mamie de Mickaël venait de sortir du four.

 

???

 

Lettre 8 - Cake au thé vert


_Bah… Un gâteau. Répondit tranquillement Mickaël avec un grand sourire avant de hurler à sa sœur que le goûter était servi.

_Mais… Insista Hugo. Pourquoi il est…

_Vert ? S’amusa son ami. Ce n’est pas du pourri, c’est juste que c’est du gâteau au thé. C’est fait avec de la poudre de thé vert, ça s’appelle de la poudre matcha. »

 

Poudre Matcha

 

poudre-matcha.jpg


Encore une drôle de découverte pour Hugo. Mickaël s’en amusa. Lui aussi ça l’avait surpris la première fois. Et, à vrai dire, il n’avait pas été très fan du goût « thé vert » pourtant très apprécié au Japon. Même après plusieurs mois au Japon, il n’arrivait toujours pas à en boire. Déjà, le thé, il n’aimait pas vraiment ça à la base, mais le thé vert japonais avait un goût très particulier et un peu amer qui l’avait dégoûté. Il s’était forcé à en boire au début pour faire plaisir aux gens qui l’invitait et parce que dans certains restaurants, seul du thé était servi, mais dès qu’il avait appris à demander de l’eau en japonais, il avait arrêté d’en boire.

 

Alors forcément, quand on lui avait dit qu’il existait des pâtisseries au thé vert, il avait tordu le nez… lui qui détestait le thé vert, il se voyait mal manger des biscuits au thé vert. Mais voilà, les japonais en mettent de partout du thé vert : il existe des cookies au thé vert, du cake au thé vert et même des kitkats au thé vert ! Sans parler des boissons au thé vert, du genre le matcha latte, un lait chaud ou froid parfumé à de la poudre de thé vert assez sucrée. Alors, devant tant de pression, il avait cédé et mordu dans un beignet vert de Mister Donuts, une chaîne qui vend uniquement des Donuts au Japon.

 

Cookies au thé vert

 

matcha cookies

 

Donuts au thé vert

 

Mr.Donuts - matcha

Mister Donuts est une enseigne japonaise

spécialisée dans les donuts ;)

 

Kitkat au thé vert

 

kit kat matcha

 

Matcha latte

 

matchalattefront

 

Kitkat au Matcha Latte

 

kitkat matcha latte

 Et il avait adoré ! C’était vraiment trop bon ! Il lui était difficile d’expliquer le goût, mais c’était très bon… parce que, bizarrement, ça n’avait pas le goût du thé vert.

 

Depuis, il s’était mis à déguster tous les produits possibles et inimaginables qui pouvaient être parfumé au thé vert… et avait mis sa mamie à la pâtisserie à leur retour du Japon. Il est possible de trouver de la poudre matcha en France, notamment dans les épiceries asiatiques et dans les boutiques qui vendent du thé.

 

Poudre matcha

 

Boite-poudre-matcha.jpg

Les deux derniers caractères se lisent

"ma" et "tcha", "tcha" signifiant THE.

 

« Mmm ! Savoura Hugo. C’est super bon ! Un peu bizarre… on n’est pas habitué à ce goût… mais c’est sucré et trop bon ! »

 

Mickaël sourit alors que Hugo s’emparait d’une nouvelle part : si Aurélie ne se dépêchait pas de descendre de sa chambre, elle n’en aurait bientôt plus…

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 01:09

Le mardi 30 mars,

 

Cher journal,

 

C’est bizarre comme on peut être partagée entre deux sentiments, parfois… Il y a à peine une heure, j’étais prête à t’écrire un petit message tout joyeux pour te dire que j’avais revu Evy ce weekend. C’était lors d’un repas de sushis chez la famille de Hugo, le meilleur ami de mon frère… C’était trop bien ! On a mangé des sushis faits par Hugo et Mickaël et on a joué au foot dehors : il faisait très beau.

 

Mais bon. Depuis, j’ai appris une nouvelle triste… On ne repartira pas au Japon. Mes parents nous ont annoncé la nouvelle il y a une heure à peu près et j’ai un peu pleuré… Leur entreprise leur a interdit de retourner à Tokyo parce que c’est trop dangereux. La situation à la centrale de Fukushima est instable et les répliques continuent sans cesse, faisant craindre de nouveaux tsunamis… sans compter que les effets des radiations sont inconnus et que les enfants seraient encore plus en danger… Bref, on craint pour notre santé et on va rester en France pour les prochains mois. Ce n’est même pas sûr que l’on puisse repartir un jour.

 

Je suis très triste et même si tout ça me fait un peu peur, j’ai du mal à comprendre. Surtout que Evy nous a annoncé ce samedi que son université attend encore un peu pour décider si elle aura le droit de repartir ou pas… Et surtout que mes amis japonais vivent encore là-bas. J’ai demandé à maman s’ils étaient en danger en habitant à Tokyo et elle m’a dit  sincèrement qu’elle ne savait pas. Elle m’a aussi dit qu’elle avait parlé à des amis japonais, comme Sakura, et qu’ils lui avaient dit que certains n’étaient pas inquiets.

 

Je suis perdue. Pourquoi les français ont l’air si inquiets alors que les japonais n’ont pas peur ? Est-ce qu’on est des peureux ? Ou sont-ils inconscients ?

 

« Ni l’un, ni l’autre. » m’a répondu ma mère.

 

Apparemment, les français, et plus généralement tous les européens, ont vraiment peur à cause d’un événement qui s’est passé en 1986 : il y a eu un incident nucléaire à Tchernobyl, en Ukraine (Europe de l’Est)… Comme à Fukushima, il y a eu un nuage nucléaire et aujourd’hui encore on ne sait pas vraiment quels effets il a eu… Les experts parlent de maladies et même de milliers de morts ! Surtout en Ukraine, mais aussi de partout où le nuage radioactif serait passé il y a 25 ans… Alors forcément, les français ont peur. Surtout qu’il y a plein de centrales nucléaires en France et que le sujet concerne beaucoup de gens. Tu savais que près de 80% de l’énergie électrique utilisée en France était fabriquée par des centrales comme à Fukushima ?

 

Tchernobyl en Ukraine

 

Chapitre-31---Tchernobyl.png

 

Fukushima au Japon

 

Chapitre-31---Fukushima.jpg

 

Quant aux japonais, ma maman m’a expliqué que ce n’était pas parce qu’ils étaient fous, naïfs ou inconscients qu’ils n’étaient pas inquiets : à la télévision française, ils disent que le gouvernement japonais cache plein de choses aux japonais pour ne pas les inquiéter et certains français disent que les japonais sont un peu bêtes de suivre ce qu’on leur dit comme ça. Mais ce n’est pas l’avis de ma maman. D’après elle, les japonais n’ont pas le choix : ils n’ont pas le choix. Ils ont tout à Tokyo : leur maison, leur famille, leur vie… Ils ne peuvent pas tout abandonner. Et puis où iraient-ils ? Tokyo, c’est 43 millions de personnes ! Imagine s’ils déménageaient tous en même temps ! 43 millions, c’est quatre fois Paris, 37 fois Lyon et plus de 12 000 fois Chaponnay !

 

Alors voilà, les français paniquent et les japonais survivent… et moi, je ne sais pas trop quoi ressentir. Dois-je être soulagée de ne pas avoir à y retourner ? Dois-je être triste de ne pas pouvoir être là-bas pour les soutenir ? J’ai un peu l’impression de les abandonner. Papa et maman ont déjà versé un peu de leur argent à la Croix Rouge pour aider les réfugiés et maman m’a conseillé d’écrire des cartes postales à mes amis pour leur donner de mes nouvelles et prendre des leurs. Je le ferais certainement et si Evy retourne au Japon, je lui demanderai si elle peut amener des produits français à mes amis japonais… Je suis sûre qu’ils aimeraient goûter du fromage, du saucisson ou des galettes bretonnes !

 

Mais n’empêche que j’aurais bien aimé pouvoir leur apporter moi-même…

 

@++

Biz

Aurélie

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 18:22

NDLR : Samedi 27 mars, après avoir travaillé toute la matinée à la réalisation de leurs sushis, Mickaël et Hugo ont hâte de les goûter. Ça tombe bien : les invités arrivent… mais oups ! Totalement absorbés par la confection de leurs œuvres d’art culinaires, ils ont oublié de mettre la table !

 

*****

 

            Mickaël et Hugo étaient vraiment fiers : leurs sushis étaient vraiment beaux ! Pourtant, quand leur première invitée, Aurélie, la sœur de Mickaël, entra, ils s’aperçurent d’un gros problème…

« Maman ! S’écria Hugo. On a oublié de mettre la table ! »

 

Oups ! Boulette ! Mais il ne fallu pas longtemps pour la rattraper. Les deux mamans ne paniquèrent pas. Après tout, elles avaient acheté les fournitures, il ne restait plus qu’à tout mettre en place. Aurélie qui venait juste d’arriver fut aussi mise à contribution.

 

Première étape, les assiettes… ça, jusque là, pas de soucis. C’est comme en France. Par contre, pour les couverts, c’est autre chose. Baguettes pour tout le monde, Japon oblige ! (même si des couverts restaient à disposition, au cas où). Pour rester dans la tradition japonaise, les enfants les mirent à l’horizontal, en dessous de l’assiette. Ils ajoutèrent enfin un verre… même si ce n’était pas traditionnel : d’habitude, c’est plutôt un bol pour consommer du thé vert*. D’ailleurs, Mickaël s’occupa de faire infuser du thé vert léger.

 

Pour déguster les sushis, ensuite, il y a des incontournables : la sauce soja, le wasabi et le gingembre mariné (il est rose, taillé en fine tranches, on dirait un peu du saumon). Aurélie installa donc deux petites coupelles à chacun et mit un peu de sauce soja dans l’une et de wasabi et de gingembre dans l’autre.

 

A table !

 

SANY0295

Voilà, c’était prêt ! Il ne restait plus qu’à attendre les invités.

 

Et d’ailleurs, les voilà qui arrivaient. Les pères de Hugo et de Mickaël arrivèrent ensemble. Bons amis, ils étaient allés faire un tour et étaient maitenant impatients de goûter aux sushis de leurs enfants… Il leur arrive de faire la cuisine aussi, mais pas les sushis : c’est vraiment trop casse-tête ! Par contre, Marc, le père de Mickaël est devenu le spécialiste des okonomiyakis et des ramens. Il aimerait aussi apprendre à faire du Karé-raisu (ou riz au curry) parce qu’il aime beaucoup.

 

Ils furent suivi de la grande sœur de Hugo, Mélanie et de… Evy ! Mickaël et Aurélie lui sautèrent au cou : c’était une surprise, ils ne savaient pas qu’elle allait venir ! Ils étaient vraiment heureux. Et elle était ravie de les revoir ! C'était un peu bizarre pour eux: ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'ils s'étaient séparés à Tokyo : deux semaines, tout au plus... Mais cela semblait faire si longtemps !!!

 

Mais bon, ils oublièrent leurs mauvais souvenirs et leur envie de retourner au japon pendant quelques minutes... Après tout, le repas qui s’annoncait avait l’air drôlement bon !

 

*****

 

            Le repas était effectivement très bon.Mickaël appris à Hugo à tenir ses baguettes puis à manger les sushis. D'abord prendre un sushis dans le pat et le mettre dans son assiette. Y rajouter un peu de gingembre et de wasabi dessus (un peu, seulement : ça pique énormément !) et tremper le tout dans la sauce soja... délicatement... et très rapidement ! Si on laisse le sushi trop longtemps dans la sauce, le sel de la sauce fait se décoller le riz et le sushi se décompose et ce n'est vraiment pas facile à manger ! Pour les japonais d'adoption, c'était vraiment amusant de regarder la famille de Hugo se battre... et Hugo devenir tout rouge à cause du Wasabi !

 

Ils rirent beaucoup. Et ils se régalèrent. Les makis au concombre étaient très frais et ceux à l’omelette très sucrés. Les sushis au saumon fumé passèrent moins bien… la prochaine fois, ils les ferotn avec du poisson cru et très frais. Mais Hugo et Mickaël ont prouvé qu’il était possible de manger des sushis sans aimer le poisson !

 

Alors que les garçons sortirent avec Aurélie, Mélanie et Evy pour jouer au ballon, les parents s'occupèrent de la vaisselle. C’est le seul petit problème des sushis : non seulement c’est très long à faire mais en plus, ça salit beaucoup de plats ! On comprend mieux pourquoi c’est un plat de fête…

 

Mais tout le monde fut d’accord à la fin de la journée, quand il fut l'heure des adieux : ça valait vraiment le coup, ils recommenceraient la sushi-party !

 

*****

 

* Note de Karine, la maman

Sur la vraie table traditionnelle japonaise, il y a bien plus de choses. Il y a notamment toujours un bol de riz blanc très cuit (pour qu’il soit très collant) et un bol de soupe traditionnelle, souvent de la soupe de miso (une pâte de soja très salée). Rendez-vous prochainement pour une petite lettre de Hugo sur la table japonaise...

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 21:12

Samedi 27 mars,

 

Mickaël s'essuie le front. Il est midi et il est fatigué: ça fait bien deux heures qu'ils cuisinent ! Avec sa maman, ils sont arrivés chez la maman de Hugo vers 10 heures et depuis, ils font des sushis, c'est que c'est long à faire.

 

Fini !

 

SANY0295

 

Pendant que la maman de Hugo s'est occupée du riz, Karine, la maman de Mickaël s'occupait de omelette sucrée japonaise. C'est que c'est très difficile à faire. Les garçons, eux, regardaient et tentaient d'aider leurs mamans comme ils le pouvaient.

 

 

Hugo a assisté sa maman: le riz japonais, pour le rendre vraiment collant, c'est tout un art.

 

  • Recette du riz collant (Pour 30 sushis, voir un peu plus)

    300 g de riz à sushis

    10-15 cl de vinaigre de riz

    2 cuillères à soupe de sucre en poudre

    2 cuillère à café de sel

    !!! Attention, c'est chaud !!!

    Commencez par rincer le riz dans une passoire, plusieurs fois : jusqu'à ce que l'eau soit incolore: ça évitera les dépôts blancs sur l'eau ensuite. Puis, mettez le riz dans une casserole (ou une cocotte) avec 35 cl d'eau et laissez bouillir jusqu'à ce que le riz ait absorbé l'eau (environ 5 min). Baissez le feu et prolongez la cuisson 10 minutes en réduisant le feu au minimum et en laissant couvert. Le riz doit être tendre. Et collant.

    Pendant ce temps, versez le vinaigre de riz dans une casserole et faîtes le chauffer. Ajoutez-y le sucre et le sel et remuez jusqu'à ce qu'ils soient fondus.

    Dans un saladier, mélangez finalement riz et vinaigre doucement pour ne pas casser le riz.

    Ensuite, vous avez le choix: si on mange les sushis chauds/tièdes au Japon, on a l' habitude de les manger froids en France. Vous pouvez donc décider de les confectionner en avance et de les conserver au frigo ou de les faire au fur et à mesure...

 

De son côté, Mickaël a soutenu sa maman... mais il s'est tenu un peu loin d'elle quand elle a commencé à manier sa poêle pour faire son omelette japonaise : la poêle est très chaude, l'huile aussi... et c'est dangereux. Et puis, faire une vraie omelette japonaise, ça demande une technique un peu particulière et une poêle spéciale: au Japon, on la fait dans une poêle carrée !

 

  • Recette de l'omelette japonaise (Pour quatre personnes, ou 10 sushis)

    6 oeufs

    1 cuillère à soupe de sucre

    2 cuillères à soupe de sauce soja

    2 cuillères à soupe d'huile végétale (sésame ?)

    !!! Attention c'est chaud !!!

    Battez les oeufs (en omelette...), le sucre et la sauce soja jusqu'à ce que le sucre disparaisse. Huilez une poêle rectangulaire (ou ronde, si vous n'avez que ça ! Mais la forme est plus jolie avec une poêle rectangulaire). Versez une petite partie du mélange sur la poêle et attendez qu'il prenne. Roulez la petite omelette sur elle-même et huilez à nouveau un peu. Remettez un peu du mélange et passez-le sous l'omelette roulée. Attendez à nouveau que l'omelette prenne et roulez à nouveau autour du rouleau déjà formé... Et ainsi de suite jusqu'à la fin du mélange: l'omelette obtenue sera un rouleau.

    Une fois finie, vous pouvez la conserver dans une assiette couverte d'un torchon pour conserver la chaleur ou la mettre au frigo en attendant l'assemblage.

Tamago yaki

(ou oeuf grillé en japonais)

Lettre-7---Tamago-yaki.jpg

 


  (Petit aperçu)

 

Après avoir fini riz et omelette, il a encore fallu se mettre à l'assemblage des sushis et ça aussi, c'était dur... mais comme c'est froid, ce n'est pas dangereux, alors les mamans ont laissé la main à leurs deux fils. Après leur avoir tendu un bol d'eau salée, très important: cela permet au riz d'éviter d'adhérer aux doigts quand on le manipule... Si vous pensez la manoeuvre inutile, prenez un peu de riz à sushis avec vos mains sèches et retentez l'expérience après avoir trempé vos mains dans de l'eau salée: vous verrez la différence ;)

 

Ils ont commencé par les makis au fromage frais et au concombre. Ils ont préféré les faire en premier comme ça ils avaient le temps de les laisser un peu au frigo pour les faire bien prendre.

 

  • Les makis au fromage frais et au concombre (12 makis, soit deux rouleaux)

    1 feuille de noris (algues séchées)

    100 g de riz à sushis prêt

    1 concombre (un peu moins que ça...)

    50 g de fromage frais

    Fines herbes (ciboulette, persil... pour donner un peu de goût: utilisez du fromage frais aux fines herbes pour faire du 2 en 1 ^^)

    Petite natte en paille pour rouler les makis. Du papier d'aluminium fonctionne très bien. Notez que vous pouvez ajouter une feuille de cellophane entre la natte (ou l'alu) et le maki pour le protéger et le déplacer ensuite plus facilement.

    Coupez la feuille de Noris en deux pour en faire un rectangle. Déposez la demi-feuille sur la natte (ou sur le papier en aluminium). Tapissez une partie de la feuille de noris de riz (pour le prendre et éviter qu'il ne colle à vos doigts, trempez vos mains préalablement dans un bol d'eau salée). Puis, tartinez le fromage frais et saupoudrez de fines herbes. Epluchez le concombre et pelez le en fines lamelles dans la longueur. Déposez ces fines lamelles sur le fromage frais. Arrive ensuite la partie tant redoutée... Le roulage ! Ce n'est en fait pas si compliqué: la feuille de nori, humidifiée, colle très bien. Roulez le papier aluminium en partant du bas et en serrant fermement. Quand vous allez retirer l'aluminium, vous devriez obtenir un rouleau. Conservez le au frigo avant de le découper, cela devrait permettre un découpage plus aisé. Recommencer avec la deuxième partie de la feuille nori et le reste des ingrédients. Au moment de servir, il ne reste plus qu'à découper les rouleaux en tranches de deux centimètres de large. C'est prêt !

    Notez que vous ne devez pas mettre trop de garniture sur le riz et ne pas mettre de riz jusqu'au bout de la feuille nori pour éviter qu'elle ne déborde.

Déposer les ingrédients

Lettre-7---Maki_plan.jpg

Rouler les makis

Rouler-les-makis.jpg 

Makis faits-maison

Lettre 7 - Makis

 

Puis, ils ont enchaînés avec les sushis au saumon. C'est le plus facile.

 

  • Les sushis au saumon fumé (10 sushis)

    (notez qu'il est aussi possible de les faire avec du saumon cru très frais !)

    100 g de riz à sushis cuit

    2-3 tranches de saumon fumé

    Un peu de wasabi (ou pas... aide à coller les deux ingrédients, mais certains n'aiment pas car ça pique vraiment et le goût est fort. Vous pouvez le mettre à côté.)

    Après avoir trempé vos doigts dans un bol d'eau salée, façonnez des petites quenelles ovales. Vous pouvez vous servir d'une cuillère à soupe pour avoir une idée de la bonne taille. Ensuite, vous pouvez déposer un peu de wasabi, cette moutarde japonaise verte. Coupez des petites lamelles de saumon fumé de la bonne taille, roulez-les et déposez-les sur les petites quenelles. Ensuite... Ah. Bah en fait, c'est déjà fini. ^^

Sushis faits-maison

Lettre 7 - Saumon

 

Et enfin, par les sushis à l'omelette... L'assemblage était très très compliqué ! Et ce sont les mamans qui s'y sont collées parce que les deux garçons ont vraiment eu du mal.

 

  • Les sushis à l'omelette (10 sushis)

    100 g de riz à sushis cuits

    Omelette pour 4 personnes

    ½ feuille de noris

    Après avoir rincé vos doigts dans de l'eau salée, façonnez des petites quenelles ovales que vous pouvez aplatir (pour avoir une idée de la taille, vous pouvez vous servir d'une cuillère à soupe). Tranchez le rouleau d'omelette en tranches de 2-3 cm de largeur au moins: ça évitera qu'elles ne se cassent. Déposez les tranches sur les quenelles... et maintenant arrive le moment difficile. Le moment où Hugo et Mickaël ont appelé leurs mères: le moment du ficelage. Il s'agit d'attacher l'omelette au riz grâce à de fines lanières de feuilles d'algues séchées. Hugo et Mickaël les ont découpé pendant que leurs mamans entouraient le riz et l'omelette d'une fine lanière. Finalement, ce n'était pas trop difficile: l'algue séchée colle vraiment bien.

Sushis à l'omelette faits-maison

Lettre 7 - Omelette

 

 

Ils ont mis deux heures pour faire tout ça ! Mais ils sont très fiers. Ils ont terminés. Les sushis sont dans des petites assiettes et quand les invités arriveront, tout sera prêt. Ils sont excités de montrer leurs créations... et espèrent que ce sera bon... En tout cas, ils ne vont pas attendre très longtemps pour goûter puisque la sonnette retentit: c'est Aurélie, la soeur de Mickaël, la première invitée qui arrive !

 

A suivre

Prochain article : Lettre 7 – Sushis (3) : La dégustation

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 10:58

 

Malgré sa tristesse d'être rentré si vite du Japon, Mickaël est très excité ce matin: samedi, il y aura une petite fête organisée pour le retour de Mickaël et Aurélie par la mère de Hugo... et pour l'occasion, il y aura des sushis !

 

Les sushis, c'est sûrement la partie de la nourriture japonaise que les français connaissent le mieux. Ce sont des sortes de petites bouchées de riz qui accompagnent un aliment... comme du poisson cru, mais aussi de l'omelette ou des légumes. Il en existe différentes formes.

 

Sushis

  • Les nigirizushis ou nigiris : avec une base de riz et une garniture posée dessus.

  • Les makizushis ou makis : une garniture entourée de riz et de noris (des feuilles d'algues séchées) qui créent des petits rouleaux. Il existe aussi les futomakizushis ou futomakis qui se présentent comme des makis, mais qui sont plus larges.

  • Les temakizushis ou temakis : un cornet de noris remplis de riz et de garniture

Lettre 7 - sushis 
Petite déclinaison de sushis (trouvée sur ce site)

Alors, c'est parti, il va se lancer ! Comme il n'a pas école ce mercredi 24 mars, il va faire les courses avec sa mère pour choisir les ingrédients. Il y a des ingrédients indispensables pour faire les sushis (comme le riz...), les ingrédients pour créer la ''garniture'' des sushis et enfin, ce qui servira au moment de la dégustation. Karine, la maman de Mickaël a essayé de faire les choses correctement, pour s'y retrouver. Cependant, il était difficile de trouver tous ces ingrédients dans un supermarché: ils sont allés dans une épicerie asiatique*.

 

Les ingrédients indispensables :

 

  • Le riz

  • L'élément incontournable. Il faut du riz rond, spécial sushi, mais pas forcément. Ne prenez pas du riz long, thaï: il ne colle pas de la même façon. Pour le rendre encore plus collant, il faut ajouter du vinaigre de riz et du sucre. Quantités : Pour 30 sushis, comptez environ 300 g de riz environ et 15 cl de vinaigre de riz.

 

 

  • Les noris (les algues grillées) 
  • Ce sont des feuilles vertes, composées d'algues grillées. Très salées, elles ont un peu le goût du poisson. Certains n'aiment pas beaucoup. Elles permettent d'entourer les makis ou certains sushis. Quantités : Un paquet de 5 feuilles suffit.

 

 

 

 

    Lettre-7---Noris.jpg

    Le service :

    Les sushis, c'est sérieux. Il existe une sorte de procédure pour les manger... et des ingrédients spéciaux pour les accompagner. Aussi, pour servir des sushis, vous aurez besoin de :

    • Sauce soja

    • Une sauce brune et très salée. On y trempe les sushis au moment de les déguster. Quantité : 20 cl suffiront, mais il existe aussi des bouteilles de 1l. A noter que ce sera beaucoup moins cher en épicerie asiatique qu'en grande surface.

    • Wasabi

    • La moutarde japonaise. Verte, elle est produite à base de plante. On la sert à côté des sushis et parfois dedans, en toute petite quantité: c'est très fort !!! Quantité : un petit tube suffira.

    Lettre-7---wasabi.jpg
    • Gingembre mariné

    • Le gingembre est une épice très utilisée en Asie et notamment au Japon. Avec les sushis, il est servi mariné: il faut prendre le gingembre, l'éplucher et le réduire en tranches très fines (possible avec un économe). A part, faire fondre une cuillère à soupe de sucre dans un peu de vinaigre de riz et verser cette marinade sur le gingembre dans un bocal: laissez mariner une semaine. C'est prêt. Et attention, c'est fort !!! Quantité: un morceau de gingembre, frais ou vieux.

    Lettre-7---Gingembre.jpg
    Lettre-7---Gingembre-marine.jpg

    La garniture :

    Après avoir réfléchi aux goûts que ses amis pourraient aimer ou ne pas aimer, Mickaël a décidé qu'il allait fait des sushis assez simples et sans poisson cru: beaucoup de gens ne sont pas habitués au poisson cru et ça les gène. Alors pour une première fois, il a décidé de cuisiner:

    • 10 Sushis au saumon fumé

      Riz (préparé pour sushis) + Wasabi (ou non) + saumon fumé

      Quantité : Un paquet de 5 tranches de saumon fumé sera largement suffisant.

    Lettre-7---Saumon.JPG
    • 10 Tamago sushis : des sushis surmontés d'une omelette

      Riz (préparé pour sushis) + Wasabi (ou non) + omelette sucrée + Noris

      Pour préparer l'omelette sucrée, il faut: 2-3 oeufs, du sucre, de la sauce soja et un peu d'huile (de sésame, si possible, mais toute huile végétale fera l'affaire).

    Lettre 7 - Omelette
    • 10 Makis au concombre et au fromage frais

      Noris + riz (préparé pour sushis) + fromage frais (type Saint-Moret) + concombre

      On peut ajouter de la ciboulette ou des herbes de provence pour le goût.

      Quantité: 100 gr de fromage frais et un concombre suffiront.

    Lettre 7 - Makis

    Voilà, après avoir pas mal tourné dans le magasin et dépensé un peu d'argent, Mickaël et sa maman ont fini. Samedi, ce sera opération cuisine... le repas promet d'être grandiose !

     

     

    A suivre...

    Prochains articles : Lettre 7 - Sushis (2): la préparation

    Lettre 7 - Sushis (3): la dégustation

     

    *****

     

    * A Lyon, on peut citer Paris Store, facile d'accès et peu cher qui vend des ingrédients asiatiques mais pas seulement (on trouve aussi des produits français, antillais, …). Il se situe à Vénissieux: 8, Boulevard Irène Joliot Curie.

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    17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 00:18

    Le mercredi 24 mars,

    A Lyon

     

    Cher journal,

     

    Hier a été une drôle de journée. Trois jours après être rentrée du Japon, je suis allée rendre visite à mes anciens camarades à l'école primaire où j'allais l'année dernière. Ma maman nous a emmené avec mon frère pendant qu'elle allait parler avec la directrice... Comme ça, on a pu revoir tous nos amis et tout leur raconter. C'était vraiment drôle de tous les revoir. Ça m'a fait plaisir. Et bizarre. J'ai changé.

     

    Nous sommes arrivés à l'école alors que c'était la récréation du matin, à 10 heures. Mes amies ont arrêté de jouer et m'ont sauté dessus. Après tout, ça faisait bientôt six mois que l'on ne s'était pas vues... Et puis, elles ont avoué qu'elles avaient eu très peur pour moi ces derniers jours. On a ensuite joué à la marelle en attendant la fin de la récré. Mickaël a lui aussi revu tous ses amis... à peine quelques minutes après être arrivé, il a recommencé à jouer au foot avec eux.

     

    Puis, il a été l'heure de rentrer en classe. Comme ma mère n'avait pas fini, la maîtresse de mes amies m'a proposé de rentrer en classe avec elles pour que je puisse raconter un peu ce que j'avais vécu au Japon. J'avais un peu peur d'être au centre de la classe et de devoir répondre à plein de questions. Finalement, ça s'est bien passé: quand je ne savais pas, je disais que je ne savais pas... et personne ne me grondait. Et en plus, mes camarades ont presque complètement évité le sujet du séisme. Ça tombe bien: je n'avais pas trop envie d'en parler.

     

    En fait, ils m'ont surtout posé des questions sur ma vie de tous les jours. Est-ce que les japonais portaient des kimonos tous les jours, quelle taille faisaient-ils, les uniformes des enfants, un peu de vocabulaire en Japonais... Et moi, j'étais toute fière de répondre que non, tous les japonais ne portaient pas de kimonos. Qu'ils étaient peut-être un peu plus petits que nous, mais pas tellement*. Que les enfants des écoles maternelles portaient des chapeaux colorés et que les primaires, les collégiens et les lycéens portaient des uniformes. Que maman se disait « Haha » ou « Okaasan »...

    « Et ''je t'aime'' ? » A demandé Thomas: bien sûr, tout le monde a cru qu'il me faisait une déclaration. J'ai rougi: je l'aimais bien Thomas, l'année dernière.

    « ''Aishiteru''. Mais on dit aussi ''Suki'', ça veut dire ''Tu me plais''. » Ai-je répondu.

    Et puis les questions ont continué encore et encore. Bien sûr, Grégoire m'a demandé si j'avais eu peur pendant le séisme. Et bien sûr, j'ai dit que « oui ». Mais quand il a voulu poser d'autres questions sur le même sujet, la maîtresse a changé de sujet. Elle a compris que j'étais encore un peu mal à l'aise avec ça. Elle est gentille, la maîtresse.

     

    Et heureusement, parce que je l'aurais peut-être bientôt. Avec la directrice, maman a discuté de notre avenir, à Mickaël et à moi... Dans quelle classe allions-nous aller si nous ne pouvions pas retourner au Japon pour la fin de l'année ? Il restait plus de trois mois de cours et on ne pouvait pas se permettre de rater autant d'école. Surtout que je dois aller en sixième au collège l'année prochaine. Et quand elle a eu fini, elle est venue nous chercher et nous sommes rentrées à la maison. C'est mamie qui s'est chargée de nous garder dans l'après-midi.

     

    C'était très sympa de revoir toutes mes amies et je sais que Mickaël a beaucoup aimé ça aussi. La mère de Hugo, le meilleur ami de Mickaël, organise même une petite fête pour son retour samedi. Je suis invitée aussi, avec des amies... Mais je ne sais pas encore si j'irais. Je n'arrive pas à me réjouir d'être ici. J'ai l'impression que nous n'avons pas eu la même vie pendant six mois et j'ai du mal à m'y faire: même si j'adore mes amies et que ça me fait vraiment plaisir de pouvoir les revoir toutes. En plus, c'est un peu comme si on ne s'était pas quittées.

     

    J'ai vraiment peur que nous ne puissions pas retrouver notre appartement au Japon. Les infos françaises sont de plus en plus pessimistes. D'ailleurs, aujourd'hui, le mercredi 24 mars, le nuage de Fukushima qui a traversé le Japon après le séisme arrive en France... il a eu le temps de faire le tour du monde et de se dissiper, selon mon père, mais les français sont effrayés. Ils ont acheté pleins de ''bonbons''** pour se protéger... Mon père se moque un peu d'eux et ma mère aussi. Heureusement que les japonais ne sont pas des français ou il y aurait eu plein d'émeutes au Japon pour fuir le pays quand la catastrophe est arrivée. Mais les Japonais sont différents et ils sont restés très calmes. J'ai des nouvelles de mes amies japonaises qui me disent que la situation à Tokyo semblerait presque normale, si les secousses ne continuaient pas de temps en temps.

     

    Pour l'instant, je ne sais pas encore ce que l'on va faire... j'attends. Et je suis un peu triste. Mais on va bientôt revoir Eve et ça, ça me fait vraiment plaisir !

     

    @ bientôt,

    Biz

     

    Aurélie

     

    *****

     

    Notes de Karine, la maman:

    * La moyenne de la taille des japonais est inférieure à celle des français. En France, la moyenne est à 1,75 mètre pour les hommes, contre 1,63 pour les femmes. Au Japon, elle est à 1,65 mètre pour les hommes et 1,57 pour les femmes. Il y a de plus très peu d'obèses dans la population japonaise.

    ** Les ''bonbons'' dont parlent Aurélie sont des pastilles d'iode, un élément chimique sensé protéger de certains éléments radioactifs dangereux. Cependant, il est dangereux d'en manger trop et elles ne protègent pas contre tous les éléments nocifs...Au Japon, le gouvernement a conseillé d'en acheter dans les premiers jours ayant suivi la catastrophe. En France, les gens ont fait la queue à la pharmacie pour en acheter quant le nuage a survolé la France les 23 et 24 mars 2011.

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    • : Enfants de Tokyo
    • : Aurélie a 10 ans et elle vient juste d'arriver au Japon pour un an avec ses parents. Enthousiaste, elle commence un journal. Blog par Marièke POULAT en collaboration avec les élèves de l'école des Clémentières de Chaponnay (69).
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